Où sont passées les belles promesses de campagne électorale ?
La faillite du système Salazar se précise. Tous les voyants sont au rouge, les sponsors fuient un bateau ivre. Mais la direction fédérale ne manque pas d'imagination. Elle s'apprête à faire des économies en sacrifiant le personnel fédéral pour protéger ses intérêts.
Le candidat Salazar avait annoncé, monts et merveilles pour aider les clubs et développer la FFE. Les sponsors ? L’argent devait couler à flots avec 1 millions d’Euros proclamés. Résultat, le bide total puisqu’au lieu d’avoir ramené de nouveaux moyens le président Salazar a déjà réglé 45 000 € une agence qui est bredouille depuis près de deux ans. Pis même à force de ne plus développer, de ne pas être sérieux avec les partenaires, la même équipe a découragé le sponsor officiel BNP Paribas. Fin du contrat en 2017, soit - 230 000 € par an. Résultat global de la dynamique Salazar au lieu de 1 M € supplémentaire nous serons à moins 245 000 € . Cherchez l’erreur.
Pour tenter de faire passer la pilule, l’équipe Salazar fait des communiqués se voulant rassurant, il souligne qu’une telle amputation ne « remet pas en cause le modèle économique » puisque elle ne représenterait que « 13 % du budget ». Un mensonge de plus car en réalité il convient de rappeler que 50 % des recettes licences sont reversées aux ligues. Or ces recettes constituent, faute d’autres sponsorings et de subventions significatives, l’essentiel des rentrées. L’impact réel est donc encore plus considérable, autour des 20 %.
Mais le dossier que va traiter l’AG extraordinaire du 15 août à St Quentin, est très emblématique de la morale politique de Diego Salazar. Alors qu’elle était pourtant, lors de la dernière ag ordinaire, parfaitement au courant de la fin du partenariat BNP Paribas, la direction fédérale avait fait mine de proposer l’achat de locaux via un prêt. Une initiative somme toute cohérente et qui avait été largement approuvée. Mais ce fut, à l’évidence, un leurre. L’équipe Salazar préparait un nouveau coup fourré…
Vers un licenciement du personnel FFE, jusqu’où dérivera la direction fédérale ?
A Lyon, le Secrétaire général Leroy se dépêtre depuis de longues années dans de sérieuses difficultés financières. Le lieutenant de Salazar promet lui aussi à tire larigot des centaines d’emplois depuis belle lurette en exploitant des politiques de formation. Lui aussi est fâché avec les résultats et entretient une illusion permanente. Les deux compères sont pourtant très créatifs. Des idées ils en ont à revendre. Mais faute d’être lumineuses elles tendent surtout à les privilégier.
A aucun moment le président fédéral n’a envisagé, comme l’avait fait en son temps Jean-Claude Moingt de 2005 à 2008, de renoncer à son salaire pour limiter la casse budgétaire*. Non les économies il faut les trouver ailleurs, là où ça lui fait moins mal. Il envisage d’économiser en déplaçant, à la surprise générale et sans aucune concertation, le siège social à…Lyon ! Nous vous invitons à lire, en fichier pdf joint, une remarquable analyse publiée sur un forum échiquéen. Tout y est, l’arnaque est totale et une fois de plus les promesses de conventions et de financements n’engagent que seuls ceux qui veulent encore les croire.
Il semblerait qu’une forte mobilisation, dépassant les clivages traditionnels, est de nature à faire obstacle à cette manœuvre. Le quorum sera sans doute difficile à atteindre ce 15 août et la prochaine AG aura lieu à Lyon en septembre. Mais l’émotion est forte suite aux menaces de licenciements de piliers fédéraux comme Joelle Mourgues, Jordi Lopez, et les remarquables et efficaces secrétaires Céline et Laetitia. Curieuse conception d’une politique salariale. et digne d’un autre âge. On jugera la aussi les convictions inspirant la gestion salazariste.
*Lire à ce propos les propositions de JC Moingt sur son blog