Absence de combativité du côté des joueuses françaises...
Pour les non initiés, rappelons que deux joueurs peuvent, après quelques coups, se serrer la main et mettre fin à une partie. C’est la fameuse règle du « consentement mutuel » que la ligue corse combat avec vigueur et efficacité depuis 15 ans et qui est proscrite lors de tous ses tournois.
Les deux joueuses françaises engagées paraissent, malheureusement, à l’aise dans ce système. Marie Sebag a elle, carrément arrêté, avec les blancs, les hostilités après 15 coups comme bon nombre d’autres joueuses. Cette absence de combativité est perceptible également sous d’autres aspects. Ainsi, l’autre française, Sophie Milliet, perd sa 1re partie et doit à tout prix gagner pour espérer se qualifier pour les 1/8e de finale. Mais elle préfère une répétition de coups à la prise d’un pion qui lui aurait conféré un avantage et peut-être une égalisation au score. Préserver quelques points elo mieux que tenter sa chance, difficile à comprendre et plus que discutable.
Cette compétition, comme le récent championnat d’Europe individuel, est donc polluée par la peur ou le cynisme. Un nombre important de GMI gèrent froidement leurs tournois. On peut déplorer ces comportements, mais la responsabilité première incombe aux organisateurs. La FIDE, en particulier, qui ne met même plus les limites du 30e coup avant la proposition de nulle. Ce qui était un moindre mal.
Fort heureusement, les joueurs les plus talentueux ont, depuis longtemps, décidé de passer outre ces possibilités. Le meilleur d’entre eux, le champion du monde Magnus Carlsen, cherche la victoire à chaque coup et plusieurs jeunes prétendants ont la même volonté. C’est là un exemple plus intéressant pour ces millions de jeunes qui sont initiés à ce sport.