La victoire d’une stratégie
La Corse est réputée, au niveau international, pour son développement de masse. Son nombre de licenciés par tête d’habitants est le plus important au monde.
Une telle réalité populaire ne pouvait qu’engendrer une élite, formée sur le terrain, issue des rangs de ces dizaines de milliers d’enfants corses qui ont bénéficié de l’enseignement des Echecs ces dernières années.
Loin d’être un produit d’importation, l’élite échiiquéenne est le sommet d’une même pyramide. Et que dans les catégories poussines et pupillettes, deux filles corses deviennent championnes de France n’est pas le fruit du hasard. Un territoire avec une population d’à peine 310 000 habitants fait mieux que des régions de millions d’âmes. Ce n’est pas le fruit du hasard. Les Échecs féminins sont très développés dans l’île, parce que le choix du plus grand nombre a été opéré. Ce n’est pas en ressassant les mêmes techniques et procédés que l’on réussit à avoir un fort secteur féminin, mais en ouvrant , toutes grandes, les portes des clubs pour attirer le plus grand nombre possible de talents. Chez les filles, comme chez les garçons.
Chjara et Elise sont deux symboles de cette réussite. Et les garçons ont frôlé, eux aussi, de nombreux podiums. Chez les pupilles, Albert Tomasi, Nabil Bouslimi, Lucas Bunoust, Julien Morison font de belles performances. Les petits poussins, dès leur première année, répondent présents… Nul doute que la moisson sera encore plus grande l’année prochaine. On peut faire confiance à l'encadrement de la ligue. Sa vingtaine de formateurs qui initient chaque année plus de 8000 scolaires et ses Maîtres de la Scola corsa di l'Eccellenza (Pôle espoir) qui, sous la houlette d'Akkhavan Vilaisarn, encadrent les espoirs insulaires. Reste plus qu'à convaincre les décideurs institutionnels de mieux accompagner cette réussite unique. C'est en cours...