Quelle bilan tirer de cette édition 2016 ?
Le 32e open a un bilan très positif.
Il est aussi pour notre club un tournant majeur car notre Président et fondateur Michel Gouvart a décidé de prendre sa retraite échiquéenne après plus de 40 années de travail pour le développement de notre sport.
Nous avons donc un nouveau duo pour l'organisation de l'open avec une coprésidence Bruno Marchyllie, inscrit à notre club depuis le début, c’est-à-dire depuis 1980 et moi-même, un succès pour le passage de relais !
De plus, la victoire de l'américain Gata Kamsky et la participation de joueurs ayant fait l'histoire des échecs tels Arthur Jussupow, Kevin Spraggett, Mikhaïl Gurevitch et bien d'autres sont révélateurs de l'intérêt des plus grands joueurs, comme des amateurs, de venir s'affronter à Cappelle-la-Grande, au sein d'un open où le populaire et l'élitisme se rassemblent dans un même tournoi , car nous sommes tous une grande famille non !
Cette édition est donc une véritable réussite avec 54 nations, 73 GMI pour un total de 538 joueurs.
La crise économique menace-t-elle l’événement ?
Oui.
Depuis l'arrivée de la crise, l'open a traversé des difficultés financières avec la baisse des partenaires privés et aujourd'hui une baisse de la subvention municipale, qui pour nous est difficile à vivre,
Nous espérons revoir le niveau de la ville à la hauteur de l'événement dans les années à venir, une promesse du maire faite lors de son discours de clôture et que nous ne manquerons pas de rappeler pour le bien de la manifestation.
Pour pallier à cela, nous avons diminué le plateau de GMI et MI tout en gardant un niveau respectable.
L'open de Cappelle-la-Grande est encore présent et continuera d'exister dans les années à venir.
Aucune « news » sur le site fédéral pour le plus grand open organisé en France, comment vis-tu cela ?
Il n y a qu'une seule News de la Fédération, l'augmentation des droits d'homologation et donc un surcoût pour la manifestation !
Aucune publicité, nous disons simplement, où est la promotion des Echecs français promis par la fédération ?
Nous réalisons que nous devons compter uniquement sur la réputation de notre tournoi et l'aide précieuse des médias échiquéens pour relater l'événement.
Après trois ans de gestion de Diego Salazar, quel bilan en tires tu ?
La promotion des échecs est au plus bas, le site fédéral s'appauvrit en action concrète.
Il est à l’image du bilan de l’équipe actuelle : beaucoup de promesses non tenues.
L’augmentation des droits d’homologation des tournois par exemple est totalement contre-productif à l’émancipation de notre sport tout comme la fin de l’accord-cadre avec le ministère de l’Éducation pour la pratique du jeu d’échecs dans le temps scolaire ou encore la fin du partenariat avec BNP PARIBAS sont des signes d’une faiblesse du président actuel. La fédération est à contresens pour le développement des échecs et cela se fait de plus en plus sentir dans nos clubs et ligues. Lors de son élection, le mot fort était une parfaite cohésion avec les clubs… Aujourd’hui l’absence se fait sentir, les actions à mener reste sur le papier comme des idées sans lendemain ou un coup de téléphone sans prêter l’oreille aux attentes. une grande partie de son équipe a quitté le navire fédéral et cela est inquiétant pour l’avenir des échecs en France.
Les prochaines élections, quelle perspective ?
La perspective pour l'élection de mars 2017 est simple : construire une liste avec un véritable projet fédéral, constructif, réaliste, diversifié et surtout à l'écoute des ligues, des clubs et des organisateurs d'événements.
Nous ne pouvons pas rester inactifs face à un tel bilan, sans réelle ambition pour notre fédération.
Pour cela, nous irons contre le bilan de l'équipe actuelle, de son manque d'honnêteté et de transparence vis à vis des adhérents, pour partir sur une dynamique forte et sincère pour le développement des échecs dans l'ensemble des secteurs qui, aujourd'hui, sont soit en stagnation soit en régression totale car à contre sens de la volonté des adhérents.
Notre fédération a perdu sa crédibilité face aux instances et aux partenaires privés compromettant les besoins financiers et de ce fait de la bonne gestion financière de celle-ci.
Pour cela, il est fort probable de me voir conduire une liste lors de la prochaine élection fédérale.
Nous souhaitons une fédération pérenne, crédible et à la hauteur de l'ensemble de nos adhérents.
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