Région du monde comptant le plus grand nombre de joueurs d'échecs par tête d'habitant, la Corse, où un tournoi géant de 800 écoliers était organisé mardi, est en pointe dans la promotion et le développement de ce sport, notamment afin d'éduquer les plus jeunes.
Dans un silence absolu, des centaines d'enfants de six à onze ans des écoles primaires d'Ajaccio ont participé au "Trophée SNCM des jeunes" à bord du Napoléon -Bonaparte, navire amiral de la Société nationale Corse Méditerranée.
"C'est la fête des échecs! Nous nous entraînons beaucoup avant de venir ici", soulignait Ludovic, 9 ans, tout en avouant aussi sa passion pour le football.
Toute l'année, Ludovic et ses camarades de CE2, CM1 et CM2, dont l'étonnante concentration durant les parties de quinze minutes n'a d'égale que l'exubérance de gosses de leur âge pendant les temps de repos, pratiquent une heure par semaine dans le cadre du temps scolaire.
En vertu d'une convention entre l'Education nationale et la Ligue corse d'échecs, ce système fonctionne depuis 1998 dans toutes les écoles d'Ajaccio et de Bastia.
Quelque 4.000 enfants pratiquent dans toute la France, mais en Corse "c'est un phénomène de masse", s'est félicité le recteur d'Académie Michel Barrat, présent à bord du bateau.
La convention passée dans l'île, a-t-il précisé, a d'ailleurs "servi de modèle au plan national".
Artisan du phénoménal développement des échecs, le président de la Ligue corse, Léo Battesti, invité à un récent colloque de l'Education nationale à Cachan (Val-de-Marne), y a souligné "l'importance de ce sport dans l'apprentissage de la logique, du respect de l'autre et des règles et, donc, de la citoyenneté", a souligné M. Barrat.
Tandis que le commandant du Napoléon Bonaparte, Jean-Paul Brun, s'est dit "impressionné par le sérieux et la concentration des enfants" jouant dans les restaurants, les salons et les espaces de loisirs du navire, Corinne Lombardo, institutrice à l'école des Cannes, un quartier défavorisé d'Ajaccio, ajoutait que les échecs "renforcent la discipline, le respect et l'implication dans la vie scolaire."
"Même les plus vifs, les plus turbulents, parviennent ainsi à se canaliser et à se concentrer", a ajouté Mme Lombardo.
Selon Léo Battesti, ancien dirigeant nationaliste ayant purgé plusieurs années de prison pour ses activités politiques, 30.000 jeunes insulaires ont déjà été formés à "ce sport qui leur permet aussi de trouver leur place au sein de la société".
"La Corse est un pays créatif qui croit en lui puisque, partis sur un terrain vierge, nous avons entrepris une action de masse qui fait qu'avec 5.850 licenciés, nous sommes la région du monde qui possède le plus grand nombre de pratiquants par rapport à sa population" (306.000 habitants), indique M. Battesti, également vice-président de la Fédération française.
De la masse est issue une élite, 150 jeunes Corses ayant atteint le niveau international. Une équipe corse a ainsi gagné début juin à Bastia un tournoi européen de jeunes réunissant 3.400 participants.
Chef d'entreprise quinquagénaire à l'enthousiasme communicatif, M. Battesti se réjouit des "effets socio-éducatifs et sportifs" des échecs, mais aussi de leur apport à l'économie insulaire. L'organisation de tournois internationaux attire en effet chaque année des centaines de joueurs, souvent étrangers, parfois même dans les endroits les plus reculés de l'île.
La Ligue corse accueillera ainsi en juillet l'ex-champion du monde Anatoli Karpov, à Ciamanacce, et le numéro un français, Laurent Fressinet, à Quenza, deux petits villages de montagne de Corse-du-Sud.
AFP
Dans un silence absolu, des centaines d'enfants de six à onze ans des écoles primaires d'Ajaccio ont participé au "Trophée SNCM des jeunes" à bord du Napoléon -Bonaparte, navire amiral de la Société nationale Corse Méditerranée.
"C'est la fête des échecs! Nous nous entraînons beaucoup avant de venir ici", soulignait Ludovic, 9 ans, tout en avouant aussi sa passion pour le football.
Toute l'année, Ludovic et ses camarades de CE2, CM1 et CM2, dont l'étonnante concentration durant les parties de quinze minutes n'a d'égale que l'exubérance de gosses de leur âge pendant les temps de repos, pratiquent une heure par semaine dans le cadre du temps scolaire.
En vertu d'une convention entre l'Education nationale et la Ligue corse d'échecs, ce système fonctionne depuis 1998 dans toutes les écoles d'Ajaccio et de Bastia.
Quelque 4.000 enfants pratiquent dans toute la France, mais en Corse "c'est un phénomène de masse", s'est félicité le recteur d'Académie Michel Barrat, présent à bord du bateau.
La convention passée dans l'île, a-t-il précisé, a d'ailleurs "servi de modèle au plan national".
Artisan du phénoménal développement des échecs, le président de la Ligue corse, Léo Battesti, invité à un récent colloque de l'Education nationale à Cachan (Val-de-Marne), y a souligné "l'importance de ce sport dans l'apprentissage de la logique, du respect de l'autre et des règles et, donc, de la citoyenneté", a souligné M. Barrat.
Tandis que le commandant du Napoléon Bonaparte, Jean-Paul Brun, s'est dit "impressionné par le sérieux et la concentration des enfants" jouant dans les restaurants, les salons et les espaces de loisirs du navire, Corinne Lombardo, institutrice à l'école des Cannes, un quartier défavorisé d'Ajaccio, ajoutait que les échecs "renforcent la discipline, le respect et l'implication dans la vie scolaire."
"Même les plus vifs, les plus turbulents, parviennent ainsi à se canaliser et à se concentrer", a ajouté Mme Lombardo.
Selon Léo Battesti, ancien dirigeant nationaliste ayant purgé plusieurs années de prison pour ses activités politiques, 30.000 jeunes insulaires ont déjà été formés à "ce sport qui leur permet aussi de trouver leur place au sein de la société".
"La Corse est un pays créatif qui croit en lui puisque, partis sur un terrain vierge, nous avons entrepris une action de masse qui fait qu'avec 5.850 licenciés, nous sommes la région du monde qui possède le plus grand nombre de pratiquants par rapport à sa population" (306.000 habitants), indique M. Battesti, également vice-président de la Fédération française.
De la masse est issue une élite, 150 jeunes Corses ayant atteint le niveau international. Une équipe corse a ainsi gagné début juin à Bastia un tournoi européen de jeunes réunissant 3.400 participants.
Chef d'entreprise quinquagénaire à l'enthousiasme communicatif, M. Battesti se réjouit des "effets socio-éducatifs et sportifs" des échecs, mais aussi de leur apport à l'économie insulaire. L'organisation de tournois internationaux attire en effet chaque année des centaines de joueurs, souvent étrangers, parfois même dans les endroits les plus reculés de l'île.
La Ligue corse accueillera ainsi en juillet l'ex-champion du monde Anatoli Karpov, à Ciamanacce, et le numéro un français, Laurent Fressinet, à Quenza, deux petits villages de montagne de Corse-du-Sud.
AFP
L'école des Iles fait main basse sur l'échiquier !
Au terme des six parties , ce sont les élèves de CM2 de Mme Sansonetti, de l'école des Iles à Ajaccio, qui ont eu le privilège de soulever le trophée du vainqueur . Une performance réalisée en devançant au départage une autre classe des Îles les CM2 de Mme Martelli !
Les CM1-CM2 de l'école Annexe de Mme Carrolaggi, terminant 3eme.
Immense fête, joli moment de compétition et organisation impeccable auront fait de ce championnat une date phare pour les échecs en Corse.
Le classement final