Extrait du livre de Léo Battesti relatif aux manœuvres de Bachar Kouatly
Il y a quelques jours, après s’être entretenu au Cap d’Agde avec celui qu’il espère être son futur patron, le Directeur Technique National a démissionné, mettant gravement en cause l’honnêteté de Stéphane Escafre. A un mois des élections…
L’actuel président aurait ainsi dilapidé l’argent des licenciés prétend Christophe Philippe : « Oui, je le dis en toute franchise, M. Escafre use et abuse du véhicule fédéral et des frais de restauration, allant jusqu'à 80 € par personne par repas (en lieu et place des 20 euros réglementaires!) en compagnie de personnes que je découvrirai être ses colistiers ! ».
La réaction très détaillée de la Trésorière (lire en pièce jointe) souligne la diminution des frais de bouche sous la présidene Escafre et que, de surcroît, ses convives étaient des salariés fédéraux. Mélanie Verot avait pourtant été élue sur la liste d’un Salazar qui renait de ses cendres pour rajouter une couche. Par mail il retrouve son sens inné de la provocation en « s’inquiétant de pressions morales ou autres exercées par le président Escafre sur des salariés ». Le destitué s’attire une réponse cinglante de tous ces salariés qui soulignent que « depuis l’arrivée de Stéphane Escafre nous pouvons enfin travailler de façon sereine dans un climat apaisé » ! (Lire intégralité de la lettre en pièce jointe)
Cette utilisation de Christophe Philippe rappelle la façon dont le patron d’Europe Echecs a manœuvré après le refus de Léo Battesti de l’intégrer sur sa liste. Lire l’intéressant passage de son livre en pièce joint en même si, en l’espèce, la victime n’était pas consentante…
Clarification Trésorière.pdf (47.23 Ko)
Lettre des salariés FFE.pdf (30.41 Ko)
Sondages bidons
Autre similitude, ces étranges sondages organisés par la société Callson. Son co-fondateur, M. Larbi Houari, est un proche de Bachar Kouatly. On comprend mieux que, lorsque des présidents de club osaient répondre qu’ils allaient voté pour Battesti, le sondeur n’hésitait pas à les relancer avec cette question tendancieuse « Pourquoi, vous n’êtes pas pour le changement ? » ! Incroyable mais vrai, plusieurs présidents en sont les témoins. On connaissait les sondages aléatoires ou selon des quotas, mais les sondages militants c’est la spécialité de la maison Callson…
De façon plus discrète des clubs ont été sondés ces jours-ci. Cette fois sans qu’il n’y ait eu, pour l’instant, la moindre communication. Tout dépendra l’intérêt pour l’ami Kouatly d’une telle publication.
La démagogie encore et toujours…
« 1 million d’Euros ! » … C’était le montant promis par Diego Salazar dans sa campagne de 2012 pour faire écho à l’annonce faite par son adversaire d’un partenariat signé avec Oscaro.com de 150 000 € annuel. En définitive, Salazar n’aura ramené que quelques bouteilles de champagnes et dilapidé quelques dizaines de milliers d’euros pour une société de communication chargée de faire son boulot de recherche de sponsoring . Une étrange entreprise qui sera bredouille avant d’être liquidée !
Bachar Kouatly procède de la même manière et promet à tout va. Des places pour des joueurs, des moyens pour des clubs. Exciter les convoitises, encore et toujours, ça a marché la dernière fois, alors pourquoi s’en priver. En plus, de façon fort subtile, Bachar Kouatly joue la carte de la nouveauté face à l'establishment. Plus c’est gros, plus ça peut passer.
Le responsable N°1 de l’abandon du partenariat BNP Paribas.
L’homme n’a pas froid aux yeux. Il faut lui reconnaitre une certaine audace quand il est question de ses intérêts.
Ayant une énorme influence sur le président destitué, il a su le trimbaler pour effectuer son marché. Il a même réussi, en bénéficiant de cette caution, à obtenir de juteux contrats avec des municipalités. Il a tenté, sans succès, de séduire certains édiles, dont celui d’Asnières, en proposant pour la modique somme de 200 000 € (non il n’y a pas de faute de frappe !) l’organisation de parties majoritaires contre les écoles de leurs villes. Le tout sous la bannière d’Europe Échecs. Deux communes ont quand même accepté, comme quoi certains élus dilapident allègrement l’argent public. Pour une telle opération, la somme de 2 000 € aurait été plus appropriée…
Cette démesure a déjà causé des dégâts. L’homme est vite cerné par des décideurs expérimentés. Il ne fait illusion qu’un temps. Toujours cautionné par Diego Salazar il a pourtant essayé d’entraîner BNP Paribas dans des projets pharaoniques au bénéfice d’Europe Échecs. Des centaines de milliers d’euros, une fois encore, sollicités pour des opérations dites de prestige. On rappellera que le partenariat qui s’éteint à la fin de l’année n’atteignait pas 200 000 €. Le sponsor, dont la confiance avait déjà été sérieusement entamée par les négligences et limites de Salazar, s’est définitivement éloigné. On peut comprendre une telle distance. Et la regretter car il sera désormais difficile, pour tout président, de rétablir l’équilibre financier.
Inconsistance politique
S’il a un incontestable talent et si l’on apprécie son propos dès qu’il s’agit des Échecs, Bachar Kouatly n’a aucune connaissance de la réalité du terrain fédéral. Il y répondra par la multiplication de commissions pour dissimuler son incompétence et propose un remède miraculeux. S’inspirant des illusions de l’ex-président de la ligue du Lyonnais (qui a utilisé toutes les ressources de la formation des jeunes et de l’assistanat pour créer d’éphémères emplois) il propose d’utiliser des emplois aidés pour les affecter généreusement à chaque ligue. Quelle méconnaissance des réalités, quel mépris pour les salariés et pour les bénévoles des ligues !
Ces associations n’ont pas à être assistées, mais doivent se développer à partir de leurs assises humaines et territoriales. Mettre sous perfusion, en utilisant des méthodes qui ont échoué partout, est indigne d’un programme de développement échiquéen. C’est de la poudre aux yeux au frais du contribuable puisque 80 % seraient financés, pour trois ans, par l’État. Notons que ce type de dispositif, compte-tenu des programmes politiques actuels et des échéances électorales de 2017, paraÎt plus que compromis. Mais bon admettons que de telles formules survivent à ces élections, quelle serait leur portée réelle ?
Or la restructuration de grandes ligues suite à celle des Régions, doit inciter, à l’inverse, à miser sur les spécificités et les ressources régionales.
Il est cruel de rappeler que la Ligue corse, parce qu’elle fonctionne sur ce thème depuis vingt ans, a un budget supérieur à celui de toutes les autres ligues réunies ! Idem pour les emplois, 18 salariés en CDI dont un seul emploi aidé (plus aucun en 2017). Or la Corse a l’un des PIB les plus bas.
On pourra, bien sûr, au nom de préjugés plus ou moins tenaces, se réfugier dans le déni et la suspicion. Cela a précisément été le cas, il y a quatre ans. Mais depuis des présidents de clubs ont compris, en bons joueurs d’Échecs, que la force de la Ligue insulaire naît de sa stratégie de développement de masse et de ses effets induits.
Que les cinq manifestations internationales organisées dans l’île bénéficient d’une centaine de sponsors privés, voilà qui devrait être édifiant.
Là aussi on pourrait établir des comparaisons. D’ailleurs nous lançons un défi en rendant publics les comptes du Corsican Circuit. Un budget de 134 000 € dont 60 000 € de sponsors privés. 92 000 € sont consacrés à la dotation des cinq compétitions du Circuit. Quel est le budget global d’autres compétitions, dont Bachar Kouatly et ses amis sont proches ou organisateurs, et quelle est la part consacrée aux dotations ? Voilà une quête de transparence qui mériterait une réponse.
Souhaitons, en tous cas, que cette comparaison avec Donald Trump s’arrête là. On ne peut nier son caractère caricatural car Bachar Kouatly n'est certainement pas raciste ou sexiste. Mais il faut surtout espérer que Stéphane Escafre, à la tête d’une liste d’Union entre femmes et hommes de terrain, ouvrira la voie à une présidence sereine et exemplaire en terrassant la démagogie le 10 décembre prochain.